Samedi 2 et dimanche 3 février 2008 : Vienne, Mozart après l’anniversaire

C’est vraiment un plaisir de revenir à Vienne dans les pas de Mozart. J’ai déjà assisté à deux assemblées générales du Réseau des Voies de Mozart ; les deux fois au Palais de l’Europe à Strasbourg. Même si Mozart s’est en effet arrêté dans la capitale alsacienne et a joué de l’orgue à Saint Thomas, j’ai pu me rendre également à Mannheim en décembre dernier, une ville où il a séjourné plus longuement et où le destin de Mozart et des femmes qu’il a aimées est lié pour l’infini aux récits et légendes des critiques d’art.  

Mais à Vienne, la réunion a eu lieu dans la maison même de Mozart, la seule qui subsiste et qui a connu un destin tout autant lié au National-Socialisme qu’à la libération et au retour à l’autonomie de ce pays, qu’à la politique européenne de l’Autriche, et tout bêtement et finalement…à la vie musicale viennoise.  

Interpréter la mémoire d’un lieu reste toujours de l’ordre de la politique, même si aujourd’hui, il s’agit de revendiquer un héros pour son attrait touristique, avant son aspect national ou son instrumentalisation au profit des Nazis.

Et dans le cas du Réseau des voies de Mozart, les Italiens, Allemands, Français, Tchèques présents ne revendiquent qu’un trait d’union, preuve d’entente et non de discorde. 

Visites passionnantes de ces musées ou plutôt de ces sites d’interprétation que constituent la Mozart Haus et la Haus der Musik. Découverte aussi de cette série «Little Amadeus » que les télévisions semblent s’arracher, qui passe maintenant sur Arte en français…et dont je rapporte les DVD, avec beaucoup d’autres ouvrages et de disques d’ailleurs. Cette année encore la bibliothèque de l’Institut va gonfler à chaque mission !    

Etrange ce sentiment d’appartenance et d’appropriation, ici encore, comme si je pourrais très bien m’installer dans cette capitale et y trouver une place.  

A la suite de mes déplacements à Vienne, j’ai eu l’occasion de travailler sur deux textes pour le site de l’Institut.

Apatride, ou simplement solitaire ?  

Capitale d’entre-deux mondes qui me plaît justement pour cet entre-deux ?

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