Le fait de disposer de l’aide d’un secrétaire d’état aux politiques agricoles a certainement facilité la présence évidente de la dimension gastronomique lors de la réunion de Sienne. Elle constituait un élément important de l’intérêt du colloque. L’oenoteca italiana installée dans la forteresse Medici de la ville a constitué un partenaire actif, d’autant plus actif qu’une exposition portait sur le thème de la gastronomie le long de la Via Francigena d‘Aosta a Roma.
Je ne mentionne pas si souvent cette dimension là, mais pourtant l’Italie ne saurait plus mettre en avant le domaine touristique sans rappeler l’importance du régime alimentaire et, le long de la Via Francigena, ce ne sont que vins, jambons, pancetta, saucissons, lard, huiles d’olive, parmesan, fromage de brebis, pecorino accompagné de miel, bruschetta…sans oublier le panforte, ce délice de Sienne sur lequel le Professeur Stopani s’est longuement arrêté en lisant quelques récits de pèlerins…farine et miel, noisettes et figues, amande et cannelle…
Délice de Sienne encore ce sanglier au chocolat accompagné de Fausses oronges crues en salade…Un souvenir de trois ans.
Point besoin d’être lyrique…il suffit de regarder ! Et d’imaginer.
En cherchant si Alexandre Dumas qui n’alla pas que dans le Caucase mais écrivit lui aussi beaucoup sur son voyage à Florence où il cherchait l’inspiration d’un roman sur les Médicis, je trouve une seule recette de ce grand mangeur, mais qui laisse un peu perplexe : il s’agit de l’Alkermesse.
« Une des liqueurs les plus pâteuses et les plus affadissantes qui existent, quoique jouissant d’une assez bonne réputation. Elle est faite par les mains des dames de Santa Maria la Noella qui joignent à ce commerce celui de la pharmacie. C’est un intéressant établissement que ne manquent pas de visiter les touristes qui s’arrêtent à Florence. »
J’aurais dû m’en enquérir plus tôt !
Mémoire d'Europe 