J’avais prévu de faire un tour d’Europe. Le 11 décembre, une grande exposition sur l’olivier ouvrait à Jaen en Andalousie. Je voulais passer par Madrid, rejoindre mes enfants. Je comptais me réfugier quelques jours dans l’amitié de Jeanne et Pierre. Puis remonter à Paris fêter Noël, avant de redescendre à Salso Maggiore pour la présentation de la revue de la Via Francigena. Et au début de l’année, rejoindre les Balkans, de Roumanie en Grèce.
Las ! On m’a rappelé à l’ordre. Le 31 décembre est une date fatidique pour les administrations et depuis que la subvention que nous recevons, pour preuve de notre endurance, s’est égrenée dans une suite de contrats de circonstance, il faut donc considérer que l’argent doit être avancé, avant que d’être remboursé, sous preuves…de preuves.
Et ces preuves ont pesé 275 pages de rapport.
Les kilomètres parcourus ne suffisent plus pour les comptables des deniers européens, même si ces deniers ressemblent à ceux de Judas.
Alors, je me suis assis à ma table pour un marathon de trois semaines… Il y a tout de même eu des éclairs, je veux dire des moments de lucidité sur lesquels je vais revenir, mais il faut parfois utiliser l’absurdité pour atteindre la mémoire en la brisant.
Une allure de testament pour redire que je vis la dixième réforme d’un programme qui n’en demandait pas tant ?
On verra bien !
Mémoire d'Europe 