
La Fondation du Mérite Européen « a pour objet d’entreprendre toutes activités susceptibles de contribuer à faciliter la prise de conscience européenne nécessaire à la réalisation progressive d’une Union européenne existentielle à vocation humaniste et à offrir le Mérite Européen, distinction spécifique et propre de l’Etablissement ». C’est ainsi que se présente elle-même cette Fondation qui m’a fait l’honneur de me décerner une médaille d’argent en cette fin d’après-midi.
J’ai eu le plaisir de la recevoir des mains de Jacques Santer, ce qui constituait aussi une sorte de connivence avec l’histoire du pays qui m’accueille.
De fait, je crois que c’est la première fois que je reçois une médaille en public. Celle que m’avait gentiment décernée Jack Lang avant de quitter le Ministère de la Culture est venue m’atteindre durant la première période française dite de « cohabitation » en 1986. Cette distinction de Chevalier des Arts et Lettres, avait simplement fait l’objet d’une lettre de son successeur, un homme qui a depuis abandonné la politique pour le roman et la paix de son âme : François Léotard.
Elle venait à la suite d’une exposition officielle au Musée des Arts Décoratifs et dans un cadre de coopération avec le Ministère de la Culture français que je n’ai plus jamais connue depuis.
Je ne me sens pas trop en état de faire un commentaire, mais l’idée d’inscrire ce fait dans un blog qui parle de la mémoire européenne, par contre, ne me déplaît pas, surtout s’il s’agit d’entrer dans une longue liste où figurent des noms qui participent de cette mémoire et dans l’idée de m’engloutir un jour dans l’accumulation des pages que j’écris, pour rejoindre cette mémoire collective.
Dans les locaux où je travaille, dans une des salles où il m’est arrivé d’organiser des réunions, il y aura donc eu, comme une sorte de Noël avant l’heure, une sorte de petite lueur dont je regarde la flamme à un mois de distance.
Juste une lueur, mais elle continue d’éclairer ma table.