Le sort en est jeté m’a dit Martine Campangne. En effet la synthèse – j’avais plutôt nommé cela essai de synthèse – sur les résultats de la Commission du Partage citoyen est terminée. Il s’agira d’un texte d’étape sur lequel construire d’autres réflexions et un ensemble d’actions.
Une Charte du partage ? Est-ce réellement une notion qui peut convenir à nos Institutions européennes à la recherche d’espaces de rassemblement ? J’ai un peu peur que les urgences purement structurelles – financières du côté du Conseil de l’Europe et politiques du côté de l’Union Européenne qui doit relancer un processus constitutionnel – n’aient pour conséquence de devoir faire attendre les urgences les plus vitales : changer les modèles économiques en vigueur.
Est-ce qu’aujourd’hui un personnage mort à la fin du IVe siècle a suffisamment de puissance symbolique pour nous faire changer le cours libéral qui a gagné le monde à la suite de la disparition des idéologies du partage des moyens de production et de leurs résultats, qui avaient abouti à l’oppression de dizaines de pays et au Goulag ?
Est-ce que cette démarche libérale sauvage dans laquelle nous sommes entrés devra être confrontée à des résultats dramatiques exactement symétriques à ceux auxquels ont abouti les dérives du Socialisme, pour que l’on écoute les paradigmes de la croissance partagée ?
Martin a encore une voix puissante…J’aurai au moins eu le plaisir de constater – une fois de plus ? – qu’un itinéraire culturel qui sillonne apparemment en surface de l’Europe, ne le fait que s’il possède de vraies racines et s’il pose les questions qui doivent être posées dans le temps présent.
Mémoire d'Europe 