Vendredi 9 novembre 2007, Paris : les souvenirs un par un

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Il est presque temps de dire ouf ! Mais ce n’est pourtant pas encore terminé. 

Je dois franchir quelques épreuves : le salon du patrimoine culturel…Un stand, une conférence, un long séjour à Paris et une équipe qui prend en grande partie tout cela en charge. Ce n’est pas le plus difficile. Il faisait chaud au cours du vernissage, hier soir. Une sorte d’effervescence que je n’avais plus connue depuis l’heureux temps de la FIAC.

Même si je n’ai pas trop envie de me promener dans Paris, ou du moins un minimum, je suis heureux de m’y trouver. Pourtant il fait trop froid, trop pluvieux, trop venté. Paris, en préparation de temps de grève, ne m’attire pas ! Trop de véhicules, trop de difficultés.

Paris des mauvais jours. 

Une assemblée générale très stratégique vient ensuite à la mi-novembre où il faut donner les clefs de la stratégie, sans les révéler toutes.  Et un changement de présidente. 

Ensuite, le XXe anniversaire traversera encore le Mont Saint Michel, fin novembre, en préparation à une Saint Michel grandiose, en 2008, au sommet d’un 1300e anniversaire. Et il s’arrêtera pour cette année à Mannheim pour fêter Mozart, le 5 décembre. 

Un catalogue de tâches, de rendez-vous, d’achèvements. Une par une, ces obligations se mettent en place. Je sais déjà que je serai à Strasbourg pour une formation concernant les pays du Caucase après Mannheim, avant d’assister à la closing party de Luxembourg Grande Région 2007. 

Un an après m’être étendu sur mon profond chagrin de ne pas participer de plus près à cette année luxembourgeoise qui était voulue exceptionnelle, je vais mettre un terme à ces mois difficiles en me demandant si je n’aurais pas été plus au calme dans les horizons d’une exposition régionale que dans la mêlée d’événements éclatés en Europe, parfois incontrôlables, mais toujours épuisants, nonobstant leur caractère émouvant.  

Emouvant pour moi. Pour moi seul ?

Mais déjà je sens certains de ces moments s’éloigner à grands pas. Il va peu à peu devenir difficile d’en décrire tout l’intérêt et tout le faste. C’est au fond leur composante politique qui les tire vers l’oubli. Sitôt lancés, sitôt utilisés et consommés par ceux qui les avaient commandés. Mon temps de vie et d’appréciation est heureusement plus long.   

J’en recherche déjà les souvenirs. J’en détecte les traces. Et si les photographies que je mets progressivement dans les galeries photos du site de l’Institut m’y aident, les textes me disent bien plus. 

Entre eux et moi. Comme si je les avais amenés parfois à se confesser. 

Bien entendu, il y a plus quand l’auteur s’est lui même projeté en avant, parce qu’il savait que nous l’attendions non dans le consensus, mais sur son opinion personnelle.     

Ainsi je relève dans mon filet quelques perles. 

Hubert Debbasch est à la tête d’une agence qui organise des découvertes culturelles. Pour beaucoup, ce sont des pèlerinages. L’introduction de son intervention – à distance puisqu’il a demandé à son Directeur commercial de venir au Puy-en-Velay le représenter – dit beaucoup sur ce qui fait le fond même du cheminement. Et la suite du texte interroge sur ce qui constitue l’essence du pèlerinage, et la perspective du religieux aujourd’hui.

Mais je voudrais poursuivre demain cette réflexion.  

« La pratique du pèlerinage semble lier d’une manière indissociable les dimensions culturelles et sociales, religieuses et spirituelles. Le pèlerinage est avant tout un chemin, et si celui-ci permet de mettre en route un voyageur d’un lieu à un autre, ne permet-il pas aussi de franchir un pont entre le spirituel et le temporel, là où l’histoire a souvent creusé un fossé ? Dans ces lignes, c’est le voyagiste et le croyant qui s’interroge. L’exercice du métier donne une expérience et permet de confronter différentes pratiques du chemin. La foi permet de discerner dans le visible l’irruption de celui pour lequel beaucoup se mettent en chemin, la face d’un Dieu qui se révèle à ceux qui le cherchent. Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage constitue un chemin de conversion. Mais le chemin lui-même se convertit, témoignant ainsi de sa capacité d’adaptation au monde qui l’environne. »

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