Vendredi 24 août 2007, Saint-Jacques de Compostelle au-delà du pèlerinage

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Au-delà du pèlerinage, en effet, un aller et retour technique était nécessaire.  Cela n’a été malheureusement qu’un aller et retour. 

Je ne sais pas si les symboles peuvent servir à poser une borne vers une nouvelle façon de voir, à un moment où l’histoire verse dans une nouvelle direction, mais ce voyage des élus de la Ville du Puy-en-Velay et du Comité d’Agglomération à la rencontre des élus de la Ville de Santiago de Compostella et de la Région Galice et de tous ceux qui oeuvrent pour la promotion touristique du chemin dans cette fin des terres, avait une allure de revanche.  

Si je voulais caricaturer, je dirais que plus aucun voyage symbolique d’une délégation, non religieuse cette fois, du Puy à Saint-Jacques ne s’était plus produit depuis 951, lors du déplacement de l’évêque Godescalc.  

Il y avait de l’émerveillement et certainement du bonheur dans la réception de cet accueil qui visait une réflexion à plus long terme sur la manière de mieux organiser une coopération transfrontalière le long d’un chemin qui est devenu à son tour un autre symbole de l’Europe. Et cet enjeu là, il doit pouvoir se répercuter sur un ensemble de villes qui présentent toutes la même interrogation double : attirer, mais pas trop ; le faire avec le respect de la diversité des démarches de ceux qui partent sur ce long cours et dans une lecture du chemin volontairement multiple, ne niant pas les influences, même celles qui peuvent sembler les plus contradictoires, dans la fascination que peut créer celui que l’on a nommé ennemi et hérétique et dont les formes culturelles sont pourtant si belles.  Il faudra défricher la fascination des Rois Catholiques pour Al-Andalus et celle de Franco pour une épuration de la religion catholique de ce qui fait sa richesse multiculturelle… 

J’aurai l’occasion de remonter le cours de ces chemins à leur source ; à la fois dans ce qui se dit et ne s’avoue pas, dans les combats d’historiens qui ne sont parfois que des combats de personnes, mais aussi dans l’expression récente d’un chemin comme métaphore de la construction européenne. 

Il a des pères des chemins, comme il y a des pères de l’Europe. Et les paternités ont parfois de grandes difficultés à se faire connaître et reconnaître. 

Le temps était beau comme jamais et les toits de la cathédrale semblaient comme le pont d’un navire. 

Allez, un bonheur de plus dans la tempête !

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